Résumé de l’enseignement
Avec notre cœur brisé et partagé, il nous est difficile d’aimer, c’est la conséquence du péché originel. Autour de vous, des personnes porteuses de différentes croyances peuvent donner une autre lecture de ce phénomène.
Par exemple, la communication non violente - outil qu’il est important de connaître - prône qu’il est possible de vivre sans conflit en suivant cette méthode. Pourtant, nous le savons il n’y a pas de moment dans la vie humaine où il n’y ait plus de blessure et plus de conflit. Cela sera vrai dans la terre nouvelle et les cieux nouveaux que nous attendons dans la Foi, car à ce moment, Dieu sera tout en tous !
Il est important de vivre en n’attendant pas de l’autre de nous combler, de nous donner ce besoin d’amour que nous ressentons, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu que nous sommes. Nous serons forcément déçus à un moment ou à un autre de notre vie, cela vous est sans doutes arrivé dans votre vie de couple ou de parent, votre vie professionnelle.
Il faut admettre que cette vie est marquée par le péché originel et que cela a des conséquences en nous. Nous avons été rachetés par le Christ, nous sommes sauvés, mais les conséquences du péché sont encore présentes.
Ainsi, aimer demandera toujours un combat intérieur, et c’est pour cela que Jésus en fait un commandement. L’amour est dans la volonté et nous sommes toujours en tension par rapport à ce commandement, comme Saint Paul le dit :
« Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas… »
De même, le philosophe Pascal fait remarquer que même l’homme qui se pend recherche le bien, poursuit son bonheur…
Le Christ nous montre le chemin. Et avec humilité, nous pouvons reconnaître que nous blessons les autres involontairement dans notre relations quotidiennes, c’est inévitable. Ce sont des blessures à accueillir pour grandir dans la maturité.
Il nous faut sortir de l’envie de sécurité du nourrisson et accueillir la frustration.
Pour avoir un éclairage supplémentaire, il est bon de se référer à Benoît XVI dans son encyclique sur l’Espérance. Il nous dit qu’on ne peut pas faire face aux souffrances quotidiennes du monde sans avoir la grande espérance d’être sauvé. C’est pour cela que l’Eglise est allée à la rencontre des limites de l’humain, comme l’a fait Mère Térésa, par exemple, elle qui a pris soin de celles et ceux qui étaient rejetés.
Pour approfondir cette analyse, rappelons les cinq blessures de l’amour humain :
- le rejet
- la trahison
- l’humiliation
- l’abandon
- l’injustice
Tous les missionnaires, les religieux et catéchistes qui sont allés au frontières de l’humains ont été portés par cette grande espérance, à la rencontre de celles et ceux qui étaient rejetés, trahis, humiliés, abandonnés et victimes d’injustice.
Nous sommes sauvés par le Christ, mais pas en plénitude, nous sommes dans cette attente du Salut final.