La prudence n’a rien à voir avec le principe de précaution : zéro risque équivaut à zéro initiative. Le principe de précaution a pour obsession l’élimination du risque parce qu’il a peur des poursuites à son encontre. C’est ouvrir le parapluie. La vertu de prudence assume aussi, dans son analyse, le risque de ne pas bouger. Le risque de l’inaction est ignoré ou minoré. Ne rien faire supporte moins d’accusation potentielle que de faire ou laisser faire.
Ce n’est pas un esprit de timidité, mais de prudence : Paul oppose la prudence à la timidité. En quoi consiste alors cette prudence de l’Esprit ?
Comme l’enseigne le Catéchisme, la prudence « ne se confond ni avec la timidité ou la peur » mais elle « est la vertu qui dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir » (n. 1806).
La prudence, ce n’est pas l’indécision, ce n’est pas une attitude défensive. C’est la vertu du Pasteur qui, pour servir avec sagesse, sait discerner, est sensible à la nouveauté de l’Esprit. » (PF 6 octobre 2019)
La prudence c’est la vertu de l’initiative juste et de la responsabilité. L’homme prudent c’est l’homme responsable, l’homme qui sait répondre de ses actions. Être prudent, c’est gérer sa vie. L’homme prudent est un homme sage. La prudence, c’est une sagesse pratique.