« C’est la prière de demande que nous traduisons la conscience de notre relation à Dieu. Créature, nous ne sommes ni notre origine, ni maître des adversités, ni notre fin ultime. Mais aussi, pécheurs, nous savons comme que lorsque nous nous détournons de notre Père, la demande est déjà un retour vers Lui… »
CEC 2629.
J’ai trouvé l’écho de ce besoin et de cette joie de donner dans une lettre de saint Thomas More à sa fille : ’Tu me demandes de l’argent, ma chère enfant, avec trop de timidité et d’hésitation. Ton père, tu le sais bien, est toujours prêt à t’en donner, et d’autant plus que ta lettre mériterait, non pas deux philippes d’or pour chaque ligne, comme le fit Alexandre pour les vers du poète Cherilus, mais, si ma bourse se mesurait à mes désirs, deux onces d’or pour chaque syllabe… Pourtant je t’envoie juste ce que tu me demandes.
J’aurais bien ajouté quelque chose, mais si j’aime donner, j’aime aussi beaucoup que ma fille chérie me demande gentiment, comme elle sait le faire. Aussi dépêche-toi de dépenser cet argent - je suis certain que tu en feras bon emploi.
Plus tôt tu reviendras à la charge, et plus je serai content.’ »
(cf. Père Caffarel, Présence à Dieu, pp 69-70)