La première certitude, selon notre Foi, c’est qu’il y a une vie après la mort. Et cela nous donne une manière de voir le monde de manière particulière : nous ne concevons pas notre corps comme un amas de cellules. Il y a comme un « au-delà de nous-mêmes » qui fait que le Seigneur nous attend.
Ainsi, il y a deux grandes manières de concevoir la vie :
- la vision matérialiste qui ne prend en compte que la biologie et qui considère que quand la matière se décompose, il n’y a plus rien
- la vision spiritualiste qui affirme qu’il y a quelque chose qui transcende la matière.
Chez les philosophes grecs, pourtant connus pour être païens, il y avait cette notion d’âme éternelle, et cela prouvait cette prééminence de l’âme au delà même de la vie biologique. Et avec ce principe, mettre un enfant au monde prend un sens tout à fait différent : il vient au monde non pas pour la fausse mais pour la vie éternelle.
De plus, l’existence de notre âme nous appelle à prendre conscience que ce que nous vivons ici bas retentit dans l’Éternité.
Loin d’affadir notre implication sur cette terre, l’existence de la vie éternelle nous motive. Comme le détaille le Catéchisme de l’Église Catholique :
Certes, le monde tel qu’il est aura une fin, et nous n’en connaissons pas la date. Il ne nous faut vivre pleinement dans le présent avec cette attente sans connaître cette date. Le Christ viendra transfigurer ce monde, ce sera le jugement dernier.
Dans le Judaïsme, il est dit que le Messie viendra apporter la Paix sur terre, telle qu’elle est maintenant. Cela explique l’incompréhension qui a eu lieu lorsqu’Il annonce :
« Mon Royaume n’est pas de ce monde. »
Il nous renoncer au Paradis terrestre, de parfaite communion ici bas entre les personnes humaines, sans violence, ni deuil. Cette terre est marquée par la souffrance, mais nous croyons que nous allons être illuminés, transfigurés lorsque le Christ remettra tout le Cosmos au Père.
« Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. » (Rom 8,20)
Il faut cependant distinguer le jugement universel du jugement particulier. Nous serons jugés sur nos actes et sur l’amour au moment de la mort car elle met fin à la vie de l’homme comme temps d’accueil ou au rejet de la grâce.