L’encyclique Laudato Si apporte une notion très intéressante car elle nous redit que tout est lié : nous sommes des êtres spirituels, appelés à être en relation avec Dieu, et notre relation à la nature a à voir avec nos relations les uns avec les autres. C’est tout à fait nouveau car l’écologie telle qu’elle nous est présentée est bien souvent technique : bain versus douche, escalier versus ascenseur.
On ne peut pas envisager une démarche de la protection de la maison commune sans envisager une solidarité entre les hommes. Et il y a un lien direct avec le péché originel : cette séparation avec Dieu, ce manque d’obéissance et de confiance a entraîné une séparation des hommes les uns avec les autres - à commencer par le meurtre d’Abel par Caïn - le fait que la terre soit maudite, le travail difficile et une difficulté par rapport au lien avec la nature. Il y a quelque chose de cassé à restaurer pour éviter que l’homme ne tombe dans l’idolâtrie en mettant d’autres dieux - l’argent, le confort - à la place du Dieu véritable. Ce culte de l’argent et du confort résulte de la non-reconnaissance de la transcendance de Dieu et font que nous tombons dans un rapport à la création qui n’est pas équilibré, un rapport avec les autres qui n’est pas ajusté.
Un exemple d’incohérence parmi d’autres : le fait de protéger plus les animaux et prôner l’avortement, comme c’est le cas avec la verbalisation en cas de destruction des nids d’hirondelle mais d’agir à l’inverse avec l’embryon, la vie humaine la plus petite qui soit. Ma liberté est-elle vraiment au dessus de tout ?
Dans son texte, le pape François nous questionne également sur la manière dont nous envisageons le manque dans notre vie. La recherche du confort est-elle devenue un absolu dans notre vie, ou pouvons-nous admettre d’adopter une certaine sobriété ? Ne pouvons-nous pas vivre dans cet esprit de gratitude qui nous permet de nous réjouit de peu ?