« Dans cette union intime, Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer. C’est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C’est un bonheur qu’on ne peut comprendre. (…)
La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C’est un miel qui descend dans l’âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil.
La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et si agréablement, qu’on ne s’aperçoit pas de sa durée. Tenez, quand je courais la Bresse, dans le temps que les pauvres curés étaient presque tous malades, je priais le bon Dieu le long du chemin. Je vous assure que le temps ne me durait pas. On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l’eau, parce qu’ils sont tout au bon Dieu. »
(Liturgie des Heures (1971), pour la fête de s. Jean-Marie Vianney (4 août) ; Repris d’A. Monnin, L’esprit du curé d’Ars dans ses catéchismes, Paris, 1926, pp. 105-108)
(2) Le combat de la prière
Enseignement de la halte spirituelle pour femmes (Novembre 2018 - Ourscamp)
« L’homme a une belle fonction, celle de prier et d’aimer. Vous priez ? vous aimez ! voilà le bonheur de l’homme sur la terre.
La prière n’est autre chose que l’union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on en ressent un baume, une douceur une lumière qui éblouit. » (Saint Curé d’Ars)
Pourtant, nous pouvons constater que notre élan naturel ne va pas toujours dans ce sens. Ainsi, nous pouvons envisager la prière comme un combat, une cause pour laquelle il faut rassembler nos forces…