Mais au-delà de la culture ambiante qui exerce une certaine pression contraire à la douceur, il y a nos réactions purement naturelles et nos frustrations qui nous empêchent d’être doux. Le christianisme est un chemin de vérité car il nous montre que le but de l’existence n’est pas de s’élever au dessus des autres : il y a une solidarité profonde.
Lors de l’Angélus du dimanche 2 septembre 2001, Saint Jean-Paul II citait l’expression biblique tirée du Livre du Siracide :
« Mon fils, conduis tes affaires avec douceur, et tu seras plus aimé qu’un homme munificent. Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser pour trouver grâce devant le Seigneur. »(Si 3, 17-18).
Il la commentait ainsi :
« Il s’agit d’une parole qui va clairement à contre-courant. En effet, la mentalité du monde incite à se mettre en avant, à tracer son chemin, entre la ruse et l’absence de scrupule, pour s’affirmer soi-même et défendre ses intérêts.
Dans le Royaume de Dieu, la modestie et l’humilité sont récompensées.
En revanche, dans les affaires terrestres, ce sont souvent l’arrivisme et l’abus de pouvoir qui ont le dessus ; les conséquences se trouvent sous les yeux de tous : rivalités, injustices, frustrations. (…)
La superficialité et l’arrivisme, même s’ils obtiennent un succès immédiat, ne construisent cependant pas le bien véritable de l’homme et de la société. »