Le lundi certains d’entre nous sommes partis pour visiter le musée du train à Mulhouse.
Les marcheurs, eux - une demi douzaine de frères - ont opté pour les sommets vosgiens…
Magnifique balade sur les crêtes, avec à la clef la rencontre avec quelques chamois et la contemplation des barres rocheuses impressionnantes (impossible d’imaginer ces formes parmi les rondeurs de ce massif primaire).
Nous nous sommes retrouvés le soir pour une découverte de l’Œuvre de jeunesse, visite guidée par nos frères Charles et Raphaël, couronnée par un barbecue préparé par notre Frère Eduardo. Les frères se sont retrouvés au cœur de leur adolescence l’espace d’une soirée, qui autour du flipper, qui du pingpong, ou du baby foot… quelle ambiance !!
Le lendemain nous avons opté pour l’écomusée d’Alsace. D’emblée, nous fûmes séduits par la qualité de l’accueil de ces passionnés, qui consacrent leurs forces et leur temps à reconstituer tout le pittoresque d’un ancien village alsacien : sauvegarde et transfert des vieilles maisons des villages alentour, menacées de destruction, réactivation des métiers d’antan, le forgeron, le barbier…
Ce petit village, ayant trouvé son charme et sa géographie au fur et à mesure que sont arrivés les édifices, est traversé en son milieu par une rivière qui fait tourner le moulin au passage, et que Frère Gérard a pu parcourir sur une petite embarcation.
Nous en avons profité pour visiter cette belle ville de Riquewihr – hé oui, elle en a le statut - avec une guide touristique qui savait parler aux moines ! ce qui n’est pas une mince affaire quand il faut traiter du patrimoine religieux.
Sonnèrent ensuite le moment des vêpres dans un sanctuaire marial blotti au sein de la montagne, où la rencontre inattendue avec un évêque de la République Centrafricaine a ouvert notre horizon…
Notre temps communautaire s’est achevé au magnifique musée Unterlinden de Colmar récemment remodelé, qui abrite le célèbre retable d’Issenheim.
Puis le chant des Sexte dans les stalles si solennelles de la collégiale de Colmar leur redonna l’espace d’un instant leur vocation première pour notre plus grande joie.
Nous nous sommes dispersés, chaque communauté de son côté, avec une petite équipe qui a foncé sur Ottmarsheim pour commencer l’enregistrement d’un nouveau CD à l’abbatiale…
Mais c’est une autre histoire dont vous verrez sans doute les fruits prochainement.
L’accueil de nos frères d’Alsace nous a réjouis, et ces quelques jours ont fortifiés les liens notamment entre nos deux maisons.
P. Maximilien-Marie Lamourere