La muselière de Rosie
Frère Charles a tout essayé pour qu’il diminue : ballades forcées, calèche surpeuplée et survoltée d’enfants, panneaux d’interdiction déposés devant la clôture avec des carottes barrées, du pain dans un sens interdit : rien n’y fait, les voisins et les passants continuent d’engraisser l’animal, forcément moins performant pour les virées du mercredi, les prospections dans les quartiers, les sorties de saint Nicolas.
Il a fallu décider une solution extrême : la muselière. Terrible instrument de torture qui, dans le cas d’un âne, n’est pas pour empêcher qu’il ne vous happe la main mais simplement qu’il ne mange en dehors des repas (ce qui est très déconseillé). Imaginez en arriver là dans le cas d’un homme
Et comme la pensée se répand de plus en plus que l’animal et l’humain sont équivalents, voire interchangeables, eh bien il était normal que cette mesure drastique soit assimilée à de la maltraitance. La muselière a donc disparu dans la nuit.
L’enquête s’oriente vers un voisin mauvais coucheur, ami des bêtes plus que vers une parade de notre ânesse se prenant pour celle de Balaam à vouloir faire la leçon à son maître : 100 euros volatilisés.
Saint Paul : Ne « muselez pas l’évangile ! »
C’était le thème de notre école de prière de Toussaint. Une bonne cinquantaine d’enfants ont participé aux quatre jours de retraite, adaptés selon les tranches d’âge, alternant prières en commun, jeux, catéchèses…
Cette année, les sœurs de Sélestat n’ont pu venir nous aider mais nous avons pu compter avec le précieux renfort de notre ami Bernard Pascal, venu de Picardie pour monter un spectacle sur Saint Paul, clou de l’édition.
Les jeunes s’y sont donnés à cœur-joie, brillant dans des tableaux reprenant les grandes étapes depuis la conversion jusqu’à la captivité.
Museler l’aide aux devoirs
C’est une de nos résolutions d’année, n’y tenant plus face aux délais de travail non respectés par nos jeunes, aux goûters qui n’en finissent pas et aux agendas toujours vides. Trouvaille du même bourreau des ânes : des sabliers posés devant chaque jeune pour le respect des 20 minutes de devoirs.
Si la formule a plu dans un premier temps par son originalité, des effets pervers se font déjà sentir entre attention déportée sur l’instrument plus que sur le verbe à conjuguer, agitation brutale et frénésie, comme si le sable allait descendre plus vite, récriminations en tout genre : _ « Il s’est bloqué, ça fait 25 minutes que je travaille. »
« Le sable a changé de couleur, il ne passe plus… »
Qu’il faille rendre la parole et ne pas craindre qu’elle circule, c’est peut-être la leçon à retenir : venez un mercredi après-midi pour vous en rendre compte !
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