Le mystère de la communion des saints
Dans le credo, ce résumé de ce que croient les chrétiens depuis 2000 ans, nous disons « Je crois à la vie éternelle » mais aussi « Je crois à la communion des saints ». Cela veut dire qu’il y a une grande relation entre tous ceux qui sont au ciel auprès de Dieu, les saints canonisés par l’Eglise et tous les saints anonymes qui ont vécu de l’amour de Dieu, et nous qui vivons sur la terre.
Ceux qui sont auprès de Dieu ne sont pas endormis, inactifs. Ils ont le coeur tourné vers Dieu et reçoivent de Lui, par amour, la possibilité d’intercéder pour ceux qui cheminent sur la terre.
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus disait :
Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre"
Nous pouvons donc demander aux saints du ciel, célèbres ou non, de prier pour nous (ce que nous faisons par exemple en récitant la litanie des saints).
Et nous qui sommes dans le monde visible, nous pouvons prier pour les défunts.
Libres de choisir
Le jugement particulier qui suit immédiatement la mort réelle concerne notre dernier acte de liberté, préparé par tout ce qu’a été notre vie. Jusqu’à notre dernier souffle, nous sommes libres d’accueillir l’amour de Dieu et sa miséricorde ou de le rejeter. Ce choix décide de notre destinée éternelle :
- Celui qui meurt dans l’amour de Dieu est accueilli au ciel dans l’intimité des Personnes divines en compagnie des anges et des bienheureux. C’est ce qu’on appelle le paradis ou vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui."(saint Jean, 3, 16-17)
- Celui dont le cœur s’est définitivement fermé à l’amour est fixé définitivement dans cette rupture avec Dieu car Dieu ne s’impose jamais.
Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer" dit le catéchisme de l’Eglise Catholique
C’est ce qu’on appelle l’enfer.
- Enfin, celui qui meurt dans l’amour, mais sans avoir atteint la perfection de la Charité, entre dans un état de purification que l’on appelle le Purgatoire.
Que font les défunts au Purgatoire ?
Du buisson ardent de Moïse au char de feu d’Elie, des charbons enflammés d’Isaïe aux flammes du Cantique des Cantiques… toute la Bible le dit : Dieu est un feu dévorant ! Et ceux qui s’engagent dans l’expérience spirituelle, à la rencontre du Dieu vivant, le disent également : l’approche de Dieu est une brûlure, une brûlure d’amour.
Nous nous contenterions volontiers d’un petit bonheur, d’un petit paradis, d’un petit salut. Mais Dieu veut pour nous le meilleur : Lui-même.
Pour entrer dans le feu de l’Amour, il faut être « chaud », brûler d’amour. Mis au feu, le bois humide commence par noircir, craquer et fumer. Puis vient l’embrasement. La Bible emploie l’image du feu du fondeur qui sépare l’or pur de sa gangue pour décrire comment celui qui veut vivre pour l’éternité auprès de Dieu, doit se laisser « réchauffer », purifier par Dieu. Cette purification s’appelle Purgatoire.
C’est donc un état et non un lieu comme nous l’imaginons trop souvent.
Or, nos prières peuvent hâter la marche vers l’Amour de ceux que nous aimons et qui nous ont quitté. Le Seigneur n’a pas besoin de nous pour exercer sa miséricorde, pour purifier l’âme au feu de l’amour. Mais il nous propose de nous associer à cette miséricorde. Nous pouvons donc faire beaucoup pour les défunts, car nous sommes riches du don de Dieu.
La meilleure des prières c’est d’ offrir une messe, et d’y assister si possible mais tous nos pauvres mots ont un grand pouvoir pour nos amis défunts : ils touchent le coeur de Dieu.
C’est Dieu lui-même qui nous inspire de prier pour nos défunts afin de demander pour eux sa miséricorde. Il ne demande qu’à se laisser vaincre par notre appel pour qu’un jour nous nous retrouvions tous dans l’amour de Dieu.
Je suis la Résurrection, qui croit en moi, même s’il meurt, vivra et quiconque croit en moi ne mourra jamais" saint Jean, 11, 25-26