Si cet homme reste auprès de la piscine, c’est qu’il n’a cessé d’espérer, de désirer.
Mais voilà cette volonté est sans effet sur nous, et comme le dit Saint Paul :
« Le bien que je désire, je ne peux pas le faire. »
Ce vouloir n’est pas perdu pour autant. « Que veux-tu ? » lui demande Jésus comme pour faire émerger ce désir. « Je veux guérir ».
Quand ce vouloir, nous le faisons parvenir jusqu’aux oreilles du Christ, voilà qu’il peut devenir efficace.
« Lève-toi, prends ton grabat et marche. »
Peut-être y a-t-il des vieux défauts (38 ans de paralysie !), des péchés que nous ne parvenons pas à effacer de nos vies, qui nous paralysent.
Seul nous reste le désir de vouloir nous en sortir. Alors ce désir, avec une profonde humilité, confions-le au Christ. Lui s’approchera de nous. Lui nous relèvera. Il est venu pour cela, pour nous tous qui sommes pécheurs.
Un groupe d’anciens camarades de lycée se retrouve en croisière pour un week-end festif à bord d’un somptueux yacht. Ils s’éloignent peu à peu de la côte. La chaleur et le champagne aidant, un premier veut se rafraîchir et pique une tête. Les uns et les autres le rejoignent peu à peu. Les voilà dans l’eau profitant d’une mer limpide et magnifique. Ils n’ont pas oublié leur ballon qui leur permet d’improviser un water-polo des profondeurs ; fatigué de cette partie éprouvante, voici que le premier souhaite remonter sur le voilier. Mais il se rend compte que l’échelle de bastingage n’a pas été mise à l’eau.
Il appelle ses camarades pour qu’ils lui fassent la courte échelle et qu’il puisse ainsi atteindre le pont. Efforts vains. Un autre à l’aide de son couteau qu’il gardait dans son gilet de sauvetage, tâche d’entailler la coque pour y faire des marches. Celle-ci ne se laisse pas attaquer…
On retrouva la bateau quelques jours plus tard : la coque portait des traces d’ongle, de sang, de morsures… les 6 jeunes avaient péri. Voilà quelle est notre situation sans le Christ. Lui seul peut nous envoyer cette échelle qui nous permet d’être sauvé des eaux de la mort. Lui seul est le pont conduisant au ciel ceux qui sont sur la terre.
Références des lectures du jour :
- Livre d’Ézéchiel 47,1-9.12.
- Psaume 46(45),2-3.5-6.8-9a.10a.
- Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,1-16 :
À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. […] Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit :
— « Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit :
— « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit :
— « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds :
— « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua :
— « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” »
Ils l’interrogèrent :
— « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.