Le sacrement de réconciliation : un sacrement vivant

Témoignage de Père Marie-Joseph

Père Marie Joseph a exercé un ministère de confesseur tant en France qu’en Argentine.

Il nous fait part de ce qu’il a vécu :


« La paroisse San Miguel est comme un lieu de pèlerinage : on y vient de toute la province se confesser, parce qu’on sait que là il y a des prêtres qui confessent et qu’ils ne sont pas pressés. Les gens qui viennent à Paraná pour une affaire savent que tous les soirs, de 18h à 20h30 ou plus tard, il y des prêtres.
On fait la queue, parfois longtemps, sans s’impatienter si quelqu’un prend du temps.

J’ai vu des policiers en uniforme, des gens de toutes les professions, du haut en bas de l’échelle sociale qui viennent après leur travail, des étudiants après les cours…
Le peuple de Dieu a un sens de la foi et sait, au fond, que la confession n’est pas un simple geste automatique, que le prêtre n’est pas un fonctionnaire qui distribue les bénédictions anonymement, et qu’il est normal de pouvoir parler parfois plus longuement avec le prêtre, pour chercher ensemble ce que veut Jésus.

Ce qui m’émerveille le plus, c’est la foi des gens, leur sens de la foi qui leur fait reconnaître dans le prêtre l’instrument de Jésus qui les pardonne. Ici les gens sont plus simples qu’en France, ils disent les choses plus simplement et savent qu’ils vont être compris. C’est Jésus qu’ils viennent rencontrer.
Je rencontre parfois des gens que je considère avancés dans la sainteté, et j’éprouve alors une "sainte envie" d’être comme eux, mais Jésus me demande seulement d’être son serviteur, et je suis heureux de pouvoir les aider.
Mgr Maulion me disait : "Les directeurs spirituels ne sont pas toujours très saints, mais ils sont utiles pour aider les autres à le devenir".

Je suis amené, assez souvent - comme en France d’ailleurs - à faire des prières de libération, lorsque les gens ont fait des expériences de spiritisme ou visité des médiums ou lorsque quelqu’un de leur entourage fréquente des sorciers pour jeter des mauvais sorts.
L’une des premières choses que je fais, c’est de leur faire renouveler les promesses de leur baptême, en renonçant à Satan, et on ajoute : "au spiritisme, aux sorciers, aux médiums, aux para-psychologues…"

Une autre prière de libération très efficace est le "Je vous salue Marie" : Marie est Celle qui écrase la tête de Satan et Elle le fait fuir. Il y a parfois besoin de revoir la personne plusieurs fois, parce que le démon est un peu collant, il n’aime pas partir du premier coup.
Mais ce qui est fondamental, c’est que la personne reprenne une vie chrétienne et une vie de prière. »