Ce projet tient à cœur au Père Elie, supérieur de la communauté des Serviteurs : redonner leur dimension sacrée aux ruines de l’abbaye…
En effet, les visiteurs traversaient ces ruines sans forcément prêter attention, qu’à cet endroit-là, ils étaient dans le chœur de l’ancienne abbatiale.
Après la plantation de cyprès, il y a quelques années, matérialisant la place approximative des anciens piliers de l’édifice, l’élévation de cet autel au coeur des ruines en est une nouvelles étape. Il permettra d’y célébrer la messe en plein air.
Monolithe de 4 tonnes en pierre de Bonneuil, il a été placé un peu en arrière de l’emplacement de l’autel originel, afin d’être abrité par les restes du chevet. C’est à l’aide d’un tracteur-grue qu’il a été installé puis correctement orienté.
L’étape actuelle est la taille de ce bloc. C’est Edouard Paux qui s’y attèle. Compagon du devoir, il est le contremaître du chantier de réinsertion qui participe à la rénovation de l’abbaye.
La pierre a été choisie pour son caractère semi-dur : elle permet une taille manuelle tout en ayant une bonne résistance à l’usure des intempéries…
Une fois la taille achevée, il lui restera à réaliser la sculpture qui ornera le devant de l’autel.
L’autel a été placé sur le chemin qui traversait les ruines par leur milieu. Celui-ci est maintenant invisible car replanté d’herbe, et ce sont deux chemins contournant le chevet et passant dans les chapelles rayonnantes qui permettent de rejoindre la Grande Chapelle.
Le visiteur, ou le retraitant, peut alors mieux profiter de la beauté de ce lieu à ciel ouvert et y flâner sous le regard de Dieu…