Né dans une famille profondément chrétienne, il a reçu d’elle le plus beau témoignage qui soit, celui de la prière. Pensionnaire, il prend en classe de première la décision de devenir prêtre.
Après sa première formation philosophique à Lyon, il gagne le séminaire universitaire des Carmes pour sa formation théologique. C’est durant ce séjour qu’il fera la connaissance de Clémence Ledoux, qui lui donnera de découvrir la place et la mission de Marie, comme Reine immaculée de l’Univers.
Dès lors, comme prêtre diocésain, puis comme religieux, il n’aura de cesse que de prêcher la Royauté de Marie qui dispose le cœur de ses enfants à accueillir vraiment la grâce du salut et de la Rédemption.
Père Jean sera ordonné le 27 mars 1948. Il ressent alors très profondément l’importance de la charge qui lui est confiée, au service des âmes, spécialement celles qui sont le plus abandonnées. Il témoignera souvent :
J’ai compris que j’avais la responsabilité des âmes. Je voulais être le bon pasteur pour tous ceux qui viendraient à moi et vers qui j’irais…
Ce sont les brebis qui m’ont fait entendre l’appel. Il y en a qui sont attirés par le Christ prêtre, moi, c’est la misère des âmes.
Après un ministère paroissial très fécond et rayonnant comme vicaire,
puis comme curé, il ressent l’appel à la vie consacrée dans notre famille religieuse. Il y est reçu avec joie par Père André en octobre 1964, et il peut alors, dans le cadre de notre vocation, poursuivre, voire amplifier son ministère de prédication mariale, diffusant et approfondissant l’enseignement du Magistère, spécialement l’encyclique Ad caeli Reginam du pape Pie XII (1er novembre 1954) sur la royauté de Marie.
En 1971, Père André, Père Jean et toute la communauté intronisent Marie Reine Immaculée dans l’oratoire de l’abbaye, et cette même année, Père Jean doit assumer la charge si lourde et si importante de Père Maître des novices, office qu’il assumera jusqu’en 1988.
Il nous a donné à tous un exemple héroïque de dévouement au service des âmes, accueillant jusqu’à l’épuisement, conseillant et dirigeant avec douceur, humilité et fermeté, fidèle à une correspondance parfois écrasante, toujours souriant, ne se mettant jamais en avant, mais disparaissant derrière la Parole qu’il annonçait avec enthousiasme et chaleur.
Il avait appris de la Vierge Marie à dompter un caractère fougueux et passionné pour communiquer à chacun estime, respect et confiance.
Très lucide sur la gravité de certaines situations dans l’Église et dans sa propre communauté, il a toujours été témoin de l’espérance et il appelait constamment à la confiance, à ce qu’il appelait « le réflexe de foi ».
Son abandon dans les derniers mois de sa vie, la reconnaissance qu’il a exprimée pour le dévouement de ceux qui l’ont entouré, membres de sa communauté religieuse et de sa famille, soignants, visiteurs, montraient combien son cœur était rempli d’un perpétuel Magnificat !
Oui, nous voulons remercier Dieu et sa Mère de nous avoir fait une telle grâce en nous donnant Père Jean !
Il repose au cimetière de Bois-le-Roi (77590)