Chronique d’Argentine - Janvier à juin 2020

Nouvelles des Serviteurs de Jésus et de Marie

En juillet, au milieu de l’hiver, Frère Philippe et Père Samuel ont pu profiter de leur temps en famille en France. Frère Mariano et Frère Diego, restés à la Casa, ont assumé les différents accueils et spécialement le camp scout d’hiver.
En septembre, 250 lycéens ont participé à une journée à la Casa pour découvrir le travail des étudiants, des professeurs et des ingénieurs de la faculté d’agronomie qui, avec les frères, assurent cette transition agro-écologique à laquelle nous invite le pape François pour respecter la maison commune. Une bonne occasion pour évangéliser ces jeunes consciences.


Le mois de janvier commence fort : camp scouts, fête la Congrégation sous le patronage du Cœur immaculée de Marie, refuge des pécheurs, et la retraite communautaire à l’abbaye bénédictine de Victoria.
Les frères de la Casa Padre Lamy ont profité de cette halte spirituelle et de l’accueil des moines pour se reposer et refaire leurs forces avant de commencer l’année.

Le mois de février est marqué par un accident dans le quartier du Morro. Les enfants ont l’habitude de jouer sur le bord du fleuve Paraná. Deux de nos anciens de la catéchèse se sont presque noyés. Père Samuel a accompagné le plus malchanceux, Milton, qui restera plusieurs jours dans le coma en thérapie intensive.
Les heures de veille nocturne dans les couloirs de l’hôpital ont été une belle occasion pour notre frère d’écouter les souffrances de ses parents, famille très pauvre et amis de longue date.
Cela a aussi permis d’assister les nombreux autres parents qui attendaient le diagnostic de leurs enfants…

Frère Mariano a profité du mois de mars pour prendre ses vacances en famille. Son retour en communauté a été marqué par l’annonce officielle du confinement total en raison du coronavirus.
Il fut surprenant de voir le président de la République prendre un ton très paternel et autoritaire pour déclarer que la vie humaine est plus importante que l’économie, et qu’il est plus facile de redresser une économie en faillite qu’une personne humaine brisée.
Il a ainsi repris les paroles du pape François, nous demandant de protéger la maison commune, nous appelant à être solidaire du bien de chacun. On croit rêver alors que, quelques jours auparavant, la loi de l’avortement était en train de passer - déniant la vie à un enfant à naître - et que la théorie du genre était rendue obligatoire par le ministère de l’Éducation, détruisant le principe de famille et le rôle des parents…

Au moment où commence l’année scolaire, il nous faut fermer le portail de la Casa, entrer en confinement avec interdiction totale de sortie sous peine d’être contrôlé par la police et l’armée ! Nous adoptons les nouvelles règles d’hygiène et sécurité, alcool en gel, masques, javel partout…
Pour le reste, c’est la fermeture de l’hôtellerie, l’arrêt des scouts, des visites au barrio du Morro, des activités avec les étudiants, de l’accueil des mendiants…
Outre la tristesse de voir freiner nos apostolats, c’est aussi un coup de frein pour notre économie. Nous sommes privés de notre seul apport qu’est l’accueil des groupes de retraitants. Il faut inventer une nouvelle forme d’apostolat.
Les frères s’initient à la vidéo en direct sur Facebook pour diffuser la prière du chapelet. À tour de rôle, les frères se relayent pour faire une petite catéchèse et méditation sur chacun des mystères de la vie de notre Seigneur.
En intermède, Frère Philippe anime à la guitare un chant adapté à ce que nous contemplons.
Père Samuel doit se démener pour faire arriver le Wifii dans la chapelle et améliorer les micros. Après plusieurs jours, nous voilà au point pour plus de deux mois de diffusion quotidienne.
À cela s’ajoutent la messe dominicale, les fêtes et les offices de la semaine sainte. La direction spirituelle et l’écoute est aussi assurée par téléphone et sur les différents réseaux sociaux.
Les amis de la Casa sont ravis de se sentir ainsi accompagnés. Seul l’âne, Mousse, est frustré de se voir privé de la procession des Rameaux !

La vie communautaire est ainsi renforcée par le travail des champs et les repas fraternels, où chacun développe ses talents culinaires. Le Frère Diego cuit le pain chaque semaine et confie à la cuisine du Frère Mariano les lapins de son élevage, pour agrémenter ses menus !

Mais grâce à Dieu nous n’avons pas de victimes dans notre région. Que La Vierge-Marie protège ces futures semaines !


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Galerie photos

Portfolio

  • Une nouvelle forme d'apostolat : vive Facebook !!
  • Le pain de Frère Diego
  • L'âne des Rameaux confiné…
  • Des scouts et des chefs toujours fidèles !